top of page

Les mémoires d'un chat - Hiro Arikawa

  • Photo du rédacteur: deslivresetmoi72
    deslivresetmoi72
  • 2 avr. 2020
  • 3 min de lecture

C’est une amie avec qui je partage beaucoup de lectures qui m’a proposé et prêté ce roman.

Comme le titre l’indique, ce sont les mémoires du chat Nana. Son nom signifie 7 en japonais, et correspond à la forme de sa queue. Nana était un chat errant, mais après un grave accident, il a été recueilli, soigné et adopté par Satoru. Saturu est un jeune homme japonais, amoureux des chats, très sociable et gentil. Dans le roman, Satoru part à la recherche de quelqu’un de confiance à qui confier son chat, car il ne peut le garder à cause d’ « une raison impérieuse et indépendante de sa volonté ». Au final, cette recherche consiste à partir à la recherche d’amis qui ont jalonné son enfance et qu’il a plus ou moins perdus de vue, qui sont répartis aux quatre coins du Japon. Satoru et Nana voyagent ensemble et le chat nous raconte les paysages du Japon, ses réflexions sur les relations humaines. C’est surtout le récit d’une relation de confiance absolue, presque fusionnelle entre Satoru et Nana. On suit rétrospectivement l’enfance et la jeunesse de Satoru. Satoru apparaît comme une personne délicate, profondément gentille, serviable, d’humeur toujours égale et positive.

Mon avis sur ce livre est un peu mitigé : j’ai bien aimé, mais sans plus : c’est un récit plaisant mais qui reste assez superficiel : j’espérais en apprendre plus sur la société japonaise : certes, il y a quelques éléments, notamment sur la communication et le partage des émotions avec ses proches, mais c’est assez peu au final. L’histoire se lit bien mais sans grande surprise. Le regard du chat et ses « paroles » apportent quelques touches d’humour plaisantes. J’ai passé un agréable moment avec ce livre, mais je ne pense pas que j’en garderai un grand souvenir.

Extrait P 21

Donc Satoru a déménagé, sans changer de quartier. Déménager pour un chat, si vous voulez mon avis, je suis tombé sur un véritable et authentique dingue de chats.

Notre nouvelle vie à deux a donc commencé. Comme humain, Satoru était le colocataire idéal. Et je dois dire que comme chat, il pouvait pas trouver meilleur coloc que moi.

On a filé le parfait bonheur comme ça pendant cinq ans.

Extrait P 121

Remarquez, je suis bien bête d’attendre d’un chaton de quelques mois à peine une conversation sérieuse. A cet âge-là, c’est juste bon à manger, courir et s’endormir n’importe où comme une pile épuisée. J’aurais beau lui parler, il suffira qu’un bout de rideau frémisse pour qu’il me laisse tomber et lui saute dessus. Est-ce que j’étais réellement aussi stupide à son âge ? J’étais un petit peu plus intelligent que ça, il me semble. Bah, le développement mental présente des disparités selon les individus, c’est sûr, et je suis un peu injuste de le comparer avec un individu d’une intelligence exceptionnelle comme moi.

Extrait P 187

Alors, il s’était laissé écraser par la mesquinerie et l’envie.

- Moi, je suis amoureux de Chikako. Depuis toujours. Depuis que nous sommes enfants, était-il allé lui dire.

A Miyawaki, pas à Chikako.

Comme ça, Miyawaki, qui était bon et ne voudrait pas faire de mal à son ami, mettrait le couvercle sur ses propres sentiments. C’est pour ça qu’il avait abordé le sujet, sous prétexte de lui demander conseil.

Miyawaki avait écarquillé les yeux, puis, au bout d’un moment, avait dit en souriant :

- J’ai compris.

- Je le savais. Je savais que toi, tu comprendrais.

C’est comme ça que Sugi lui avait fermé la bouche. Et Miyawaki avait quitté la scène sans plus ouvrir le bec.

Extrait P 215

Le bateau avalait toute une quantité de voitures, et ne coulait pas. Il n’y a pas à dire, les humains fabriquent des trucs incroyables.

D’ailleurs, qui a eu cette idée de faire flotter des morceaux de fer aussi énormes ? Celui qui a inventé ça devait être un peu fou. Le bon sens voudrait que les objets lourds coulent. Les animaux ne vont jamais contre le bon sens, il n’y a que les humains. Ce sont vraiment des animaux spéciaux.

Commentaires


bottom of page